Texte :

         Kambara s’attaqua à la purée de feuilles de manioc sans beaucoup de conviction. Elle avait un goût fade qui vous donnait l’impression de mâcher la paille détrempée. Quelques grains de mais parsemés ça et là , que l’on découvrait après de méticuleuses investigations, des morceaux de bâton de manioc, de l’eau fraîche, et le repas était complet. Un repas, faut-il le préciser, fort peu nourrissant. Mais Kambara, comme les autres, n’en avait cure. Il avait faim ? il n’avait qu’a avaler rapidement n’importe quoi, en fermant les yeux. L’essentiel était de sentir son estomac pesant, le reste était une toute autre histoire. Une histoire de riche, donc, fort mal comme à Afrika Ba’a. On pourrait en tout cas être certain d’une chose avec ses gens : c’est que manger était loin d’être le but suprême de leur existence ; simplement ils tachaient de donner du lest à leur ventre pour ne pas crever ; et ce n’était pas une petite affaire. C’était même devenu depuis quelques temps une chose difficile ; le jeûne sévère et périodique ne risquait plus d’être pour eux une sorte de pénitence que se permettent de temps à autre, pour manifester leur religiosité, les gens habitués  à manger plus qu’il n’est nécessaire, après avoir mangé la veille et dans la tranquille certitude de manger le lendemain …/.

Questions :

1)     Quelle st la nature de ce texte ? Justifiez votre réponse en donnant quelques caractéristiques (4 pts).

2)     Donnez le nom de l’auteur et le titre de l’œuvre dans laquelle est extrait le texte (4 pts)

3)     Faites le schéma narratif de ce texte (6 pts).

4)     Citez lle nom du personnage principal et les noms des personnages secondaires de cette œuvre (4 pts).

5)     Quel sentiment éprouvez-vous après la lecture de ce texte (2 pts).

           TEXTE

                Les sept visages noirs prirent leur air des grandes occasions, renforcé par la pénombre de la pièce où se tenait la réunion. On me fit asseoir au milieu du groupe, et l’on me parla. Ce fut, comme il se devait, le chef lui-même qui parla le premier.

               «  Ecoute, fils, me dit-il, je dois t’annoncer tout d’abord que l’esprit de ton père est présent ici, avec nous, en ce moment même. Sache donc que nous ne faisons rien qui aille contre sa volonté. C’ailleurs, même, s’il était encore vivant, il nous laisserait faire, car il avait confiance aux anciens et il les respectait beaucoup… »

              Mbaka pris un temps, puis continua :

            «  Nous allons te marier. C’est notre devoir de te marier comme cela a toujours été le devoir de la communauté de marier ses enfants. Mais, si à l’exemple de certains jeunes gens d’aujourd’hui, tu crois que tu peux mener à bien tout seul, les affaires de ton propre mariage, nous sommes prêts à te laisser les mains libres, et à ne plus nous occuper de toi dans ce domaine là. La seule chose que nous allons te demander, c’est si tu consens à ce que ton mariage soit pris en main par les anciens du village, ou si, au contraire, tu estimes que c’est une affaire qui ne regarde que toi, et dont nous aurions tort de nous occuper. Réponds-nous, fils sans peur ; réponds franchement ; tu es libre de choisir ton propre chemin. »

                                         Francis BEBEY, Le Fils d’Agatha Moudio, éd. Clé.

 I-       Compréhension  /6pts

1)      Proposez un titre à ce texte et justifiez votre choix.   (2pts)

 2)      Le personnage narrateur est-il vraiment libre de choisir son chemin ? Pourquoi ? (2pts)

 3)      Au moyen de quels arguments le chef Mbaka cherche-t-il à convaincre le narrateur ? (2pts)

 II-    Vocabulaire    / 6pts 

1)      « Ton père est présent » « T peux suivre ton propre chemin »

a-      Expliquez les mots soulignés, en tenant compte du contexte.    (1pt)

b-     Utilisez chacun de ces mots dans une phrase où il aura un sens différent.  (1pt)

 2)      « Estimer » : ajoutez un préfixe à ce mot pour obtenir un mot de sens contraire. Utilisez ce contraire dans une phrase.     (2pts)

 3)      « Tu peux » considérer que l’esprit de ton père est parmi nous ». Donnez un adjectif formé à partir de chacun des mots soulignés.   (2pts)

 III- Connaissance et maniement de la langue    /8pts 

1)      Donnez la nature et la fonction des quatre mots soulignés dans le texte.    (4pts)

  2)      Mbaka prit un temps, puis continua :

          «  Nous allons te marier. C’est notre devoir de te marier comme cela a toujours été

       le devoir de la communauté de marier ses enfants. »

a-      Quelle est la forme de discours utilisé dans ce passage ? Justifiez votre réponse en relevant deux caractéristiques.    (2pts)

b-     Ecrivez ce même passage à la forme de discours inverse.    (2pts)

  SUJET 1 : Quel métier envisagez-vous d’exercer dans l’avenir ?   

                                 Après avoir fait  votre choix,  vous donnerez vos raisons.

SUJET 2 : La tricherie est de plus en plus présente dans le milieu                                scolaire.

                           Selon vous, quelles peuvent en être les causes ?

                           Quelles solutions proposez-vous pour faire face à ce vice ?

SUJET 3 : Vous avez assisté à une dispute conjugale entre vos deux

                      parents, dites dans quelles circonstances et relatez ce triste

                      évènement.

                DICTEE :

          Une fois sortis de prison, les vieux réitèrent publiquement l’avertissement qu’ils avaient osé faire quelques mois auparavant, précisant solennellement que c’étaient les divinités de l’eau qui, fâchées de n’avoir pas été consultées, ni dédommagées d’aucune manière, causaient tous ces problèmes aux hommes afin de punir leur inqualifiable effronterie. Vous n’êtes pas sans savoir que les divinités en colère sont intraitables. On finit par penser sérieusement, « en haut lieu », qu’il fallait effectivement dédommager les invisibles maîtres du fleuve, et leur demander, en bonne et due forme, l’autorisation de faire passer un pont sur Kwili. Une grande fête fut donc organisée…

                                              Francis BEBEY, Le Ministre et le Griot

      Texte :

         Les sept visages noirs prirent leur air grandes occasions, renforcé par la pénombre de la pièce où se tenait la réunion. On me fit asseoir au milieu du groupe, et l’on me parla. Ce fut, comme il se devait, le chef lui-même qui parla le premier.

        « Ecoute, fils, me dit-il, je dois t’annoncer tout d’abord que l’esprit de ton père est présent ici, avec nous, en ce moment même. Sache donc que nous ne faisons rien qui aille contre sa volonté. D’ailleurs, même s’il était encore vivant, il nous laisserait faire, car il avait confiance aux anciens et il les respectait beaucoup… »

        Mbaka prit un temps, puis continua :

      « Nous allons te marier. C’est notre devoir de te marier comme cela a toujours été le devoir de la communauté de marier ses enfants. Mais, si à l’exemple de certains jeunes gens d’aujourd’hui, tu crois que tu peux mener à bien tout seul, les affaires de ton propre mariage, nous sommes prêts à te laisser les mains libres, et à ne plus nous occuper de toi dans ce domaine là. La seule chose que nous allons te demander, c’est si tu consens à ce que ton mariage soit pris en main par les anciens du village, ou si, au contraire, tu estimes que c’est une affaire qui ne regarde que toi, et dont nous aurions tort de nous occuper. Réponds-nous, fils, sans peur ; réponds franchement ; tu es libre de choisir ton propre chemin. »

Francis Bebey, Le fils d’Agatha Moudio, Ed. CLE, Yaoundé

I-      COMPREHENSION   / 6 points

1)     Proposez un titre à ce texte et justifiez votre choix.      (2pts)

2)     Le personnage narrateur est-il vraiment « libre de choisir son chemin » ? Pourquoi ?   (2pts)

3)     Au moyen de quels arguments le chef Mbaka cherche-t-il à convaincre le narrateur ?   (2pts)

II-  VOCABULAIRE    / 6 points

1)     « Ton père est présent. » - « Tu peux suivre ton propre chemin. »

a)    Expliquez les mots soulignés, en tenant compte du contexte.     (1pt)

b)    Utilisez chacun de ces mots dans une phrase où il aura un sens différent.   (1pt)

2)     « Estimer » : ajoutez un préfixe à ce mot pour obtenir un mot de sens contraire.

Utilisez ce contraire dans une phrase.      (2pts)

3)     «  Tu peux considérer que l’esprit de ton père est parmi nous. » Donnez un adjectif formé à partir de chacun des mots soulignés. Employez chaque adjectif trouvé dans une phrase.  (2pts)

III-  CONNAISSANCE ET MANIEMENT DE LA LANGUE     /8 points

1)     Donnez la nature et la fonction des deux mots soulignés dans le texte.   (2pts)

2)     Mbaka prit un temps, puis continua :

«  Nous allons te marier. C’est notre devoir de te marier comme cela a toujours été le

   devoir de la communauté de marier ses enfants. »

a)     Quelle est la forme de discours utilisée dans ce passage ? Justifiez votre réponse

     en relevant deux caractéristiques.    (3pts)

b)     Ecrivez ce même passage à la forme de discours inverse.    (3pts)

                      Texte : Dakar

               Hors de ce domaine, s’étendait Dakar, capitale des tropiques, avec ses bâtiments que des conceptions nouvelles remaniaient chaque jour. On était loin du NDIAMBOUR* aux grandes savanes qui portaient toujours les noms de pâturages. Ici, le roc ancestral avait disparu sous la dalle, le goudron et l’asphalte. Les foules qui coulaient dans les rues fuyaient au lieu de marcher. Le danger planait dans le ciel avec le vrombissement des avions, guettait le passant étourdi aux angles des carrefours, et se trouvait jusque dans l’anonymat qui revêtait les choses et les gens … Aux confins de la vielle de pierre, les agglomérations indigènes s’étalaient, rousses et poussiéreuses. Comparées aux quartiers neufs, riants et pittoresques qui champignonnaient dans le centre, sur le plateau et sur le roc, ces agglomérations évoquaient par leur aspect sordide la misère et la décrépitude qui s’étalaient partout à l’intérieur du pays. Elles formaient comme une ceinture d’ordures qui s’élargissait à mesure que le flot grondant de l’urbanisme déferlait sur elle.

I-  INTELLIGENCE DU TEXTE   /6pts

1)     De quel pays Dakar est-il la capitale ? Dans quelle région d’Afrique ?  (2pts)

2)     La ville présente deux visages. Lesquels ?   (2pts)

3)     Relevez les expressions qui montrent la différence entre le Dakar    d’aujourd’hui et le Dakar d’hier.     (2pts)

II-  VOCABULAIRE   /6pts

1)     Expliquez les mots suivants : pâturages ; décrépitude ; ceinture d’ordures ; agglomérations.     (2pts)

2)     Utilisez les mots suivants dans les phrases où ils auront un sens différent de celui du texte : capitale ;  carrefour     (2pts)

3)     Donnez un antonyme du mot "misère", puis utilisez le mot trouvé

    dans deux phrases de sens différent.    (2pts)

III- GRAMMAIRE   /8pts

1)     Nature et fonction des mots soulignés.    (4pts)

2)     Soit la phrase : « Aux confins de … poussiéreuses ». Faites son analyse logique.     (2pts)

3)     Réécrivez la dernière phrase du texte en mettant les verbes au  passé simple de l’indicatif.   (2pts)

  Dictée : Les sapins

            Au soleil levant, à travers une forêt de sapins, on gravit la montagne. Les yeux ne se lassent pas de voir leurs corps droits, leurs tailles fines. D’un élan superbe, ils montent nus par certaines jusqu’au Dôme noircissant qui ferme le ciel, et leur roideur est héroïque. Parfois, sur un versant, il y’en a deux ou trois, solitaires, pareils à un poste avancé de sentinelles, immobiles, debout, avec une fierté et une beauté d’adolescents barbares. D’autres en troupes, descendent jusqu’au fond d’une gorge, comme une bande en marche. Le soleil les frappe en travers ; mais leurs lamelles serrées ne se laissent pas transpercer par la lumière ; on la démêle vaguement à travers la colonnade des troncs, bleuie et transfigurée comme par des vitraux de rosaces. D’autres fois, par une percée subite, elle arrive avec un flamboiement magnifique, coupe un peu de forêt, blanchit les troncs, ruisselle sur les lichens luisants des roches./.

                                                                               Hippolyte TAINE

 Le candidat traitera au choix l’un des deux sujets.

 SUJET 1 : Vous avez été témoin d’une scène macabre dans votre quartier.

               Racontez-nous ce qui vous a le plus marqué.

SUJET 2 : Vous avez pris part à une cérémonie traditionnelle dans votre village.

               Dans un devoir bien structuré, dites-nous ce que vous avez vu et fait ce jour-là.

REDACTION

Sujet 1 : Les actes délinquance juvénile sont de plus en plus courants parmi les jeunes. D’après vous, quelles peuvent en être les causes ? Quelles solutions proposez- vous pour faire face à ces vices ?

Sujet 2 : Vous avez   pris part au défilé du 11 février pour  manifester votre patriotisme. Dites-nous comment les choses se sont déroulées et les sentiments que vous en gardez.