• Littérature Tle ACD COPES

      

    COLLEGE DE L’ESPERANCE

    BP :  13450

            YAOUNDE

    TEL : 22 20 95 21

    Année Scol. 2008-2009

    Département de Français

    BACCALAUREAT BLANC N°2

     EXAMINATEUR : M. OMBAKANE

    Epreuve de Littérature

    Durée : 4h

    Coef :

    SERIE : ACD

     

    SUJETS AU CHOIX

     Sujet de type 1

     PROGRES ET CIVILISATION

                « Progrès et civilisation » sont des mots que chacun de nous prononce chaque jour, comme si personne n’avait aucun double sur leur signification, et si tout le monde était d’accord sur leur définition. Pourtant, nous serions tous bien embarrassés si nous devions en donner une signification précise, ou si nous devions répondre à cette question : ces mots sont-ils synonymes ou expriment-ils des choses différentes ? Et dans ce cas, où est la différence ? Bref nous employons ces mots étant persuadés qu’ils désignent une chose très importante, mais sans savoir exactement ce qu’est cette chose si importante pour nous. Au fond, ce que notre époque entend par le mot « progrès » ce sont les inventions et les découvertes qui ont depuis un siècle tellement augmenté le pouvoir d’une partie de l’humanité. Cette idée, au moins, est précise.

    Mais, elle semble trop étroite et insuffisante. Progresser implique l’idée qu’on a acquis un bien que l’on ne possédait pas ou anéanti un mal dont on souffrait ; l’idée de progrès suppose donc une définition du bien et du mal, sur laquelle on serait d’accord. Ceci pose, on peut admettre que tout l’effort que l’homme fait pour créer des instruments ou pour découvrir des notions qui lui permettrons d’écarter les dangers et les causes de la douleur dont il est entouré est un bien et par conséquent un progrès. Ainsi entendu, le progrès ne se limiterait pas aux inventions et découvertes des deux derniers siècles ; il faudrait l’étendre à tous les efforts que l’homme a fait pour créer et la science, qui lui servent pour vivre, depuis la découverte des métaux, la culture des plantes, la domestication des animaux, jusqu’aux toutes dernières inventions en passant par les explorations des planètes. Dans  ce sens, l’histoire de l’humanité peut apparaître comme un immense progrès.

                En outre, si l’idée de progrès suppose une définition du bien et du mal, s’il n’y a  de progrès que lorsque le bien augmente et le mal diminue, il est évident que pour identifier le progrès avec les découvertes et les inventions, il faudrait admettre que tout ce que nous pouvons faire grâce aux découvertes et aux inventions est bon. C’est encore une conclusion devant laquelle le bon sens et le sens moral se cabrent. D’après une telle théorie, il faudrait conclure que la guerre mondiale a été un progrès sur les guerres précédentes, parce qu’elle a tué dix millions d’hommes au lieu d’en tuer quelques dizaines de milliers, comme les guerres du XIIIe siècle.

                Il est évident que la science et la technique peuvent servir pour poursuivre des fins qui semblent à notre conscience mauvaises. Dans ce sens, elles ne devraient pas être des progrès, si nous envisageons le progrès comme une augmentation du bien et une diminution du mal. C’est d’ailleurs ce que nous admettons confusément, quand nous nous refusons à confondre le progrès et la civilisation ; tout en étant incapables de les distinguer.

                La civilisation, comme le progrès, implique l’idée qu’on a acquis un bien qu’on ne possédait pas ou éliminé un mal dont on souffrait ; la civilisation est pour nous un état meilleur que la barbarie, bien que nous ne sachions pas exactement en quoi il est meilleur. Parfois nous pensons qu’il est meilleur par le plus grand raffinement des goûts, tantôt par une plus grande douceur des moeurs, tantôt par un plus fort esprit de justice et d’humanité. Mais nous sommes tous d’accord que ces biens, quels qu’ils soient ne sont pas nécessairement liés au progrès de la science et de la technique.

                                                                            GUGLIELMO PERRERO

    Contraction de texte

    Résumé.10pts :   Ce texte comporte environ 800 mots, vous le résumez en 200 mots. Une marge de 10% de plus ou de moins est tolérée.

     

    Discussion 10pts : « il est évident que la science et la technique peuvent servir pour poursuivre des fins qui semblent à notre conscience mauvaises ». Que vous suggère ces propos du critique ?

     

    Sujet de type 2

    Commentaire composé

    LE  NOTAIRE

                La vie m’a beaucoup appris. Le racisme n’est qu’une négation irréelle de la finitude, une volonté vaine, insatisfaite de soi, qui se venge des limites qu’imposent à tout homme l’univers et l’histoire. Tel Blanc minable qu’écrasent ses propres structures sociales se rengorge à la vue d’un Noir. Une joie sombre dépoussière le regard de tel autre qui entend parler de sales nègres. Combien de nos pauvres hères se délectent de l’idée que, malgré tout, la nature les a faits supérieurs à certains hommes ? Au moment où l’Occident suscitait la classe ouvrière, que d’extravagances n’a-t-on pas colportées sur l’Afrique afin de persuader les prolétaires que le destin les sauvait de la vie végétative des nègres ! Ce siècle même recourt au racisme pour mieux exploiter le peuple en l’obligeant à se tromper de colère. Comme les sornettes d’autrefois n’ont plus de consistance, on  clame, on peint, on dessine partout  la grande misère des nègres. La seule manière pour un Blanc exploité de se sentir encore l’égal de ses frères est de croire qu’une mission d’aide et de civilisation incombe de toute éternité à la race blanche. Aider les miséreux sans jamais abolir la misère, déplorer, sans plus, la prétendue infériorité des Noirs tels sont les noeuds de l’histoire mondiale.

                                         LA CROIXDUSUD, J.NGOUE, Acte III Scène IV

     

     

    Vous ferez de ce texte un commentaire composé. Vous pourrez, sans dissocier le fond de la forme, montrer commentla Notaire, tout en désavouant les fondements du racisme, fait un procès de l’occident.

     

    Sujet de type 3

    Dissertation

    Sujet :

     « Les grands poètes et les grands   artistes ont pour fonction sociale, de renouveler sans cesse l’apparence que revêt la nature aux  yeux  des hommes ».

    Commentez et discutez cette assertion de Guillaume Apollinaire en prenant appui sur les œuvres de notre programme.

     

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  • Commentaires

    1
    Lundi 13 Janvier 2014 à 00:16

    bjr et cmt talé vs svp puis-je avoir le corrigée du sujet 1, 2, 3 concernant "le progrès et civilisation", le notaire en commentaire et la discertation. merci pour votre compréhension


     


     

    2
    Doudou diallo
    Jeudi 10 Décembre 2020 à 14:56
    Bonsoir puis-je a
    voir le corrigee du sujet N1
    3
    RAF
    Lundi 14 Juin 2021 à 11:04
    Puis-je avoir le corrigé du sujet n*1 svp
    4
    Adamou Moussa Amina
    Lundi 25 Octobre 2021 à 19:58
    Le corrigé du sujet 1
    5
    Adamou Moussa Amina
    Lundi 25 Octobre 2021 à 20:00
    Corrigeé du sujet 1
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